2ème ÉDITION DE LA SEMAINE CULTURELLE
AMAZIGHE DE MONTRÉAL
Samedi 12 avril 2003:
Lancement de la Semaine Culturelle Amazighe de Montréal
Maison de
la Culture Côte Des-Neiges. 5290 Chemin de la Côte des-Neiges. Tel : 872-6889. Métro Côte des-Neiges
18H : Mot de bienvenue
18H15: Présentation du programme de la SCAM par Wahiba
Amzal
19H : Chorale enfant TAFSUT
20H : chants de Debza par Rabah Kadache
21H : Projection dun documentaire inédit Ameddah, réalisé par lartiste peintre Ali Kichou, 20 mn
Dimanche 13 avril 2003
Au Centre AfriKa, 16 44 rue St-Hubert Montréal. Tel :
843-4019
17 H 30 mn : Conférence sur la dynastie Massyle avec
Ahmed Abed
20H 00mn : Projection du documentaire : Massinissa ( 2002) De Mokrane Ait Saada
et de Abedellah Touahmia
Lundi14 avril
Au Centre
AfriKa, 16 44 rue St-Hubert Montréal. Tel : 843-4019
18
H 00 : Projection du film : La colline oubliée du réalisateur algérien Abderrahmane Bouguermouh.
Mardi 15 avril
Au Centre AfriKa, 16 44 rue St-Hubert Montréal. Tel :
843-4019
18 H 00:Rencontre poétique avec les poètes: Lhacène Ziani, Akli Iabadene
18 H 30: Projection dun documentaire sur Kateb Yacine
par larbi Zouamia, journaliste
Mercredi 16 avril
Cinémathèque québécoise 335 Boul. De Maisonneuve Est. Métro
Berri. Sortie Maisonneuve. Tel : 842-9763
19H : Projection du film de Ahcène Osmani ''d Argaz
ammi'' ( Tu es un homme mon fils) sur Abane Ramdane
Jeudi 17 avril
Maison de la culture Côtes des Neiges
18H30 : Conférence
sur le Mouvement Citoyen de Kabylie avec Ali Haouchine
20H45: Projection
sur les événements du printemps noir de Kabylie
réalisé par Muhand Sebti, 20mn
21H15: Chants de Taos Amrouhce
Dimanche 20 avril
16H: 23ème anniversaire
du printemps amazigh de 1980
Au Centre Pierre-Péladeau. 300 De Maisonneuve Est
16H: Spectacle berbère avec le groupe Idurar ( Kaci et
Loualia Boussad)
Billets à partir du 20 mars: 25$. Tel:
987-6919
Hommage à Taos Amrouche
TAOS AMROUCHE
L'HUMANITÉ
Janvier 2003
- CULTURES
Les racines d'une femme
Taos Amrouche, écrivaine
et chanteuse, descend d'une lignée de récitants de la tradition orale kabyle. L'Empreinte digitale réédite dans un coffret
de 5 CD l'intégrale de ses étranges litanies ancestrales berbères.
" J'ai toujours eu le sentiment d'être seulement kabyle
", disait-elle. " Elevée dans un pays arabe, baignée de culture française, jamais je n'ai pu me lier intimement ni avec des
Français ni avec des Arabes. " L'existence de Taos Marie-Louise Amrouche, née à Tunis en 1913 et morte à Paris en 1976, rassemble
toutes les contradictions auxquelles une femme kabyle du début du siècle se mesure pour construire son identité. La jeune
Taos, dont le prénom signifie " paon ", oiseau cosmologique incarnant l'Univers, jongle entre les univers de l'école française,
où elle excelle, de la rue de Tunis avec ses amis arabes et des récits kabyles de sa mère, fascinantes sagas rituelles " qui
célèbrent la vie de l'homme depuis le berceau jusqu'à la tombe ". La langue kabyle relie Taos à la terre de ses ancêtres d'Algérie.
Comment sa famille a-t-elle échoué en Tunisie ? Elle reconstituera son passé, par bribes, au fil des récits familiaux.
Sa mère, née hors mariage, est une " enfant de la
honte ". Elle doit affronter l'opprobre du village et s'attache à la tradition kabyle, à la beauté des paysages, des pierres
et de la terre de son pays comme une naufragée à sa planche de salut. Plus tard, cette même mère se mariera avec Belkacem
Amrouche, jeune Kabyle déjà uni à une autre, dans un village voisin. Nouvelle transgression. Le couple, illégitime aux yeux
de la coutume, devra vivre hors du village de sa mère, puis finira par émigrer, cédant sous la pression.
Marie-Louise Taos Amrouche
naît et grandit, comme toute fille d'exilés, entre le souvenir mythique du pays abandonné - entretenu, vécu par ses parents
- et la réalité de la terre d'accueil. · l'école, elle excelle, avons-nous dit. Au début des années trente, reçue au concours
très sélectif de l'Ecole normale supérieure, elle monte à Paris faire des études de lettres. Puis revient, très vite, glacée
par l'exil que constitue pour elle, femme du Sud, l'internat IIIe République des jeunes filles de Fontenay-sous-Bois. Surveillante
au lycée de Tunis, elle écrit Jacinthe noire, roman autobiographique sur cet exil parisien, et se lance dans l'ouvre de sa
vie : recueillir systématiquement les chants de sa mère - patiemment, amoureusement.
Ces chants dont elle s'abreuve, l'envie lui vient de les produire en public. En 1937, elle crée à Paris un répertoire
dont le succès lui fait comprendre l'importance de la littérature orale et affirme aux yeux du monde l'importance de la poésie
kabyle. Deux ans plus tard, elle fait une rencontre décisive. · Fès, alors qu'elle donne à découvrir devant un public marocain
quelques chants rituels berbères du Djurdjura, elle retient l'attention du directeur de la Casa Vel zquez de Madrid, collège
où se réunissent artistes et scientifiques français venus étudier la culture hispanique.
TAOS AMROUCHE
Il lui fait une proposition,
que la jeune lettrée accepte avec joie : travailler in situ les " chants de la Alberca ", laissés par les occupants berbères
d'Andalousie entre les VIIIe et XVe siècles. Elle ne sait pas un mot d'espagnol ni une note de solfège, mais qu'à cela ne
tienne : au travail ! De 1940 à 1942, elle ouvre sur des chants millénaires et se lie avec André Bourdil, peintre en villégiature,
avec lequel elle se marie.
Après la guerre, tout va très vite : de retour à Paris,
elle rencontre Jean Giono, trouve du travail à Radio France, où elle anime des chroniques littéraires en langue kabyle, puis
renoue avec la scène, dès 1954, alors qu'en Algérie se trame la guerre d'Indépendance. Puis c'est la reconnaissance des professionnels
de la musique : son premier album, en 1966, Florilège de chants berbères de Kabylie, obtient le grand prix de l'Académie du
disque. Taos voyage, donne des concerts à Venise, à Rabat, enregistre la musique du film de Jean-Louis Bertucelli, Remparts
d'argile. Pour sa dernière scène, en 1975, elle délivre un chant intense et pathétique, dont le vinyle conserve la mémoire.
Deux ans après, elle est enterrée dans le village provençal de Saint-Michel-l'Observatoire, face à la terre de ses ancêtres
algériens.
G. V.
Le grain
magique Chant de méditation pour les humains: Je me suis promis de dire la vérité Sans l'altérer jamais, Le temps que durera ma vie.
Voici deux ans
que je néglige de faire le bien Pour vivre en prodigue à travers le pays, Et cheminer dans les ténèbres.
Aujourd'hui,
je crains d'avoir honte En présence de mes amis: La vieillesse besogneuse est redoutable ? Les hommes se disputent
la terre - Hommes, la terre, à qui est-elle ?
Abane
Ramdane
Cinémathèque québécoise rend Hommage à Abane
Ramdane, le Che algérien
Abane a
marqué la Révolution, mais a été assassiné un 27 décembre 1957, avant de voir lAlgérie libre
Le mercredi 16 avril 2003 à 19H00
Le 16 avril 2003 à 19 h, salle Fernand-Seguin
D'argaz
ammi ( Tu es un homme mon fils) de Ahcène Osmani, Algérie, 1995
Durée : 90 MN
Cycle : À la demande générale
Ce documentaire retrace le parcours, la vie et la carrière politique brève mais très riche d'Abane
Ramdane, Partisan et militant acharné de la lutte armée pour la libération de l'Algérie, assassiné en 1957. Sous l'égide de
la Semaine Culturelle Amazighe de Montréal ( 12-20 avril 2003), la projection sera suivie d'un débat.
Cet évènement fait partie dune série de
projection-débat arrêtée par lAssociation Culturelle Amazighe de Montréal Tirrugza sous la devise Mieux se connaître. Un hommage
sera rendu au cerveau de la révolution algérienne Abane Ramdane. Suite à la campagne de dénigrement contre la personne de
Abane, une série dactivités sont programmées en Algérie et ailleurs pour contrer les fossoyeurs de lhistoire et de la mémoire collective dun peuple
qui a mené un combat légendaire pour asseoir un État de droit, une Algérie démocratique, fière de son identité millénaire
et de sa diversité, ouverte sur le monde.
Cinémathèque québécoise
335,
boul. de Maisonneuve est Montréal
Métro Berri UQAM. Tel: (514) 842-9763
http://www.cinematheque.qc.ca
Entrée 5$
08 mars 2003 TIRRUGZA fête avec vous la journée internationale de la femme |
Samedi 08 mars à 19H
Au centre le Plateau
2275, rue Saint-Joseph Est Montréal
(Québec)
ENTRÉE 10$
AU PROGRAMME
v 19
H 00 Projection du film : La bataille d'Alger
v 20 H 20 Lintégration de la femme au Québec
v 20 H 30 Groupe Tafsut
· Chants des femmes Kabyles
v 21 H 00 Séance de poésie avec LHacène Ziani
v 21 H 15 Chants par Yacine Kadadouche, Mohand Laid Deflaoui et Tahar
Tayeb
v 21H30- Groupe Azal
v 22 H 30 - Danse « Disc jockey »
Journée internationale
de la femme : ma beauté, mes droits et mes devoirs
TAFSUT rend hommage à notre chanteuse kabyle : NOUARA
Tecnam ghef zzin
iw. Tettum izarfan iw!
Vous avez chanté ma beauté. Et
mes droits ?
Des artistes, des écrivains ont vanté la femme kabyle, sa beauté naturelle et son dévouement sans fin aux valeurs
de sa société, des siens. La femme de son côté en est presque comblée sauf quelle aurait aimé quon réhabilite dabord son statut de personne à part entière avec ses droits et ses devoirs.
Ben Mohammed, notre grand poète, auteur de Vava Inouva, sest mis dans la peau de la femme pour
dire la femme :« Tecnam ghef zzin iw (vous avez chanté ma beauté, mon honneur mais vous avez oublié de défendre mes droits) »! Et cest la superbe voix de Nouara qui chante le cri de Ben.
Ce
cri est également le cur du message de lalbum de Nouara. Cet album sorti en 1975
et intitulé : « Nouara 75» « La femme kabyle et ses problèmes», fait partie de ces chef-duvres de la chanson algérienne
dexpression kabyle, amazighe. Toutes les chansons de lalbum sont consacrées au monde intérieur de la femme : ses rêves,
ses amours, ses craintes mais également ses combats. Cet album-combat na pas
omis de mettre le doigt là où ça fait mal, là où ça dérange. Sadressant à la société en général et à la gent masculine en
particulier, Nouara, dans sa chanson Tecnam gheh zzin iw na pas été par quatre chemin pour dire certaines vérités aux
mentalités rétrogrades. Tout en étant reconnaissante envers ceux qui ont chanté sa beauté et ses valeurs, Nouara aurait souhaité
quils mettent laccent plus sur ses droits, son statut brimé.
Tecnam ghef zzin iw est composée de trois couplets qui suivent en quelque sorte le rythme de la vie. Juste après ce refrain :« Vous avez chanté ma beauté et mes valeurs mais vous avez oublié mes droits. Maintenant que jai pris conscience de mon drame, nous allons nous expliquer vous et moi une
fois pour toute».
Dabord, la naissance de la fille est rarement bien accueillie
en Kabylie. La voix de Nouara incarnant le personnage dun bébé-fille affronte sa société :« tout bébé que jétais, je vous entendais exprimer votre désolation à ma mère. Autrement dit, vous aurez aimé que je sois née garçon». Terrible réalité que de se sentir rejetée dés le départ,
dés sa naissance. Ce qui crée des écarts, des mondes et des malentendus qui fracturent la société kabyle, algérienne.
Ensuite vient le mariage : «Une fois mariée, je croyais,
dira Nouara, pourvoir enfin savourer les délices de la vie en vain ! La réalité misogyne et amère rattrape encore la femme. En dehors du ménage, souligne et signe
la chanson, la femme-épouse ne dispose daucun droit, daucune part.
Vient enfin le stade de la maturité et de laction : le
dernier couplet de Nouara pose une multitude de questions : Ces injustices duraient-elles encore longtemps ? Quand
est-ce que je renaîtrais et mon soleil se lèverait-il enfin ?
Cest cette chanson que TAFSUT, troupe de chants et de danses
de Kabylie, chantera en ce 08 mars 2003 à Montréal.
En attendant, rêvons ensemble des lendemains meilleurs et pour
la femme et pour lhomme de Kabylie, dAlgérie, du monde.
Djamila Addar,
Montréal
Yennayer de la solidarité avec la Kabylie
Yennayer de l espoir pour Notre Algérie
Centre
Le Plateau,2275 St-Joseph Est, Montréal Québec, Canada
Que cest dur de faire la fête quand les nôtres
croupissent dans les prisons en Algérie au pris de leur vie, quand ils subissent la répression au quotidien en Kabylie. Mais
que cest dur aussi de banaliser Yennayer, de lannuler.
Cest pour cela TIRRUGZA a pris
cette décision courageuse de marquer Yennayer autrement que par les danses et le Couscous légendaire des portes de lannée.
Marquer Yennayer avec et par notre culture millénaire amazighe est une autre forme de combat : nourrir notre histoire,
notre mémoire et celle de nos enfants. Le programme, animé par la charmante journaliste Wahiba Amzal et qui a profondément touché lassistance venue nombreuse a été inauguré après la minute de silence en la mémoire
des victimes du Printemps noir de Kabylie et une pensée aux Détenus politiques grévistes de la faim, par la conférence sur yennayer taburt useggas ( La porte de lannée) avec Madjid Benbelkacem. M. Ben Blekcacem a
insisté notamment sur le calendrier agraire et les origines de lan amazigh (berbère) ainsi que sur les rites célébrées à loccasion dans toutes les régions de lAlgérie voire dAfrique du Nord.
Le beau cadeau de la soirée se lisait dans les yeux de tous les parents qui
regardaient leurs enfants chanter et danser dans la chorale des enfants encadrés par Madame Tassaadit Ould Hammouda. La Chorale enfants de Tafsut et Rabah Kadache ont chanté Hay a mumi et vava inuba du grand chanteur
Idir. Cétait magnifique de voir nos enfant chanter, danser et dire Timuzgha comme la toujours rêvé Matoub Lounès. Ah a Lounès ! Par la suite, un récital poétique de notre parolier
rebelle de Montréal et fondateur du groupe Ideflawen M. Lhacène Ziani. Tout est passé au «crible» dans la tête du poète car
Lhacène est vraiment poète dans lâme : le Mouvement Citoyen, la vie au Canada, la femme kabyle, la nostalgie envers cette
Algérie et cette Kabylie quil aime et qui lui manquent terriblement Mieux encore, des jeunes artistes : Tahar Tayeb et Mohand ont fredonné les chansons du groupe ideflawen dont la chanson Tilmzit La femme kabyle. Cette
chanson a ému lassistance. Tilemzit est un véritable hymne à la femme kabyle,
le pilier de la maison berbère comme le dit si bien Slimane Azem.
Un autre moment fort de la soirée fût lhommage que Madjid Ben Belkacem avec
son orchestre (Rabah, Mourad Itim, Hakim, Yacine et Malek) et la chorale adulte de Tafsut ont
rendu à notre grand artiste talentueux chérif Kheddam. Lexcellente
interprétation Par Madjid Ben Belkacem des chansons comme Tamurt iw, Lukan id tettughal temzi, Achal d abrid, Bgayet, Nadia,
Ger sin iberdan, Tulawin, nous ont transportés-es agréablement dans nos villages et montagnes de Kabylie aux milles couleurs.
Léquipe a réussi à créer la sobriété que dégagent les galas de Chérif Kheddam. Bravo !
Ce qui a marqué dune façon significative la soirée
solennelle de Yennayer cest la découverte de nouveaux talents qui ne cessent de nous surprendre à Montréal. Malek Assirem
avec sa voix chaude et son look chaâbi bien de chez nous a chanté respectivement son répertoire, Debza, Ait Menguellet et
Matoub Lounès. Matoub Lounès qui a été également chanté par Rabah Malki. Yacine
keddadouche de son côté, a tenu à chanter un autre grand maître de la chanson
kabyle : Youcef Abdjaoui, yeggouma wul ad kem ittu Je ne peux pas toublier.
En fin de soirée, les portes de lannée nous ont réservé une autre agréable surprise. Ammar Nessah nous a chanté Ferhat Mhenni.
Ammar a dabord fredonné avec lassistance une des chansons fétiches des Université
algériennes du bon vieux temps : Berouaguia, avant de nous chanter un des
ses textes : Ne pleures pas ma fille, Tamazight, nous lapprendrons à lécole. Quelle belle conclusion mais surtout
quel magnifique serment à la Kabylie qui résiste, aux Détenus du Mouvement Citoyen de Kabylie qui nous honorent. Yennayer
2003, Yennayer 2953 à Montréal étaient conçu pour vous et pour notre mémoire.
Les membres de Tirrugza tiennent à remercier toutes
les personnes qui se sont déplacées malgré le froid de ce 11 janvier pour partager avec nous ces moments culturels inoubliables
à Montréal. Ils tiennent également à remercier nos amis-es québécois-es et nos amis amazighs du Maroc qui sont venus nombreux
pour accueillir le nouvel an amazigh avec nous tout en ayant une pensée très forte aux militants-es de Tamazgha à travers
le monde et en Afrique du Nord en particulier.
Tirrugza, tient à remercier notre artiste peintre
Ali Kichou qui nous a conçu le calendrier de Yennayer. Tirrugza remercie également tous
ses membres et ses sympathisants qui ont contribué de près ou de loin au succès de la soirée de Yennayer 2953 sans oublier
les efforts colossaux déployé particulièrement par Hassan Djani, Hocine Abkouk,
Nacer Madouni, Ahmed le technicien, Tassaadit Ould Hamouda et Mourad Itim. Mille merci pour nos enfants qui ont égayé la soirée
de Yennayer par leur sourire et leur dynamisme : Madame, nous dira Lyès, cest pour quand la prochaine soirée ?
À bientôt à tous et à toutes !
Montréal, janvier 2003
Djamila Addar,
Présidente de Tirrugza
Le nouvel an Amazigh - Yennayer 2953
TIRRUGZA VOUS SOUHAITE
Aseggas Ameggaz, bonne
année
Vivre dans
lavenir Malgré tout ce climat délétère, Malgré toutes ces souffrances, Malgré les larmes de nos mères, Malgré les détresses de nos vies, Malgré cette mort qui nous attire vers elle chaque jour, Malgré tout, Malgré tous, Aseggas Ameggaz,
bonne année, à tous les Imazighens Avec l'espoir, ASIREM, que cette nouvelle année 2953 ( 2003) Nous aide à vivre dans l'avenir S.H, Kabylie 2953
Yennayer, le Nouvel An amazigh ( berbère)
Le calendrier amazigh est un calendrier agraire. Il est
utilisé depuis des siècles par les paysans de toute l'Afrique du Nord, qu'ils soient amazighophones ou arabophones.
C'est un calendrier solaire, perpétuel (sans millésime d'année),
fonctionnant au rythme des saisons. Le premier jour de l'an (Ixf Useggwas) de ce calendrier coïncide avec le douzième jour
du calendrier grégorien, dit universel. Les rites de ce nouvel an (Amenzu g Yennayer) se retrouvent d'un bout à l'autre de
l'Afrique du Nord. Après avoir sacrifié un animal (généralement une volaille), le soir, on mange Imensi g Yennayer "Le souper
du Jour de l'An". Il doit être copieux pour préfigurer une année d'abondance. Sur le couscous de ce repas communiel familial,
on dispose les cuillères des absents ; on prélève la part des filles mariées au loin.
Yennayer est fêté
dans toute Tamazgha ( Afrique du Nord) et sa célébration peut durer plusieurs
jours. Le premier jour, dans certaines régions, on va chercher des branches vertes : on les met sur les terrasses, on
en jonche les étables. Souvent, pendant ce premier jour, on ne mange que des produits végétaux. La viande est pour le lendemain.
On se gave de fruits secs : figues, raisins, noix, dattes, de gâteaux et beignets divers. Au Maroc, dans certains endroits,
on mange "les sept légumes". A l'occasion de Yennayer, on change ce qui est vieux et usé dans la maison. Il est de coutume
notamment de remplacer les pierres du foyer (inyen). Il est bien, quand Yennayer arrive, que toute entreprise en train soit
terminée, par exemple un ouvrage sur le métier à tisser. A Miliana, au pied du mont Zaccar, il est recommandé de manger beaucoup
à ce repas de Yennayer afin de pouvoir satisfaire sa faim le reste de l'année. A Tlemcen, chaque famille engraisse avec soin
les volailles destinées au repas de la nuit de Yennayer. En Kabylie, Yennayer (le mois de janvier) est considéré comme le
point critique de l'année car il marque la séparation entre deux cycles solaires (solstice d'hiver), aussi est-il appelé "Tawurt
n usegwass" - la porte de l'année. Les rites séculiers qui entourent donc Yennayer visent à écarter la famine, présager de
l'année à venir, consacrer le changement de cycle saisonnier et accueillir sur terre les Forces Invisibles (les âmes des morts,
des ancêtres qui reviennent volontiers sur terre à cette période critique).
Yennayer 2953 : Selon le calendrier amazigh, le 12 janvier
2003 correspond au 1er Yennayer 2953. Ce calendrier est en avance de 950 ans. Ce choix du début du calendrier est relié à
la date où un Amazigh (Sheshonq) est monté sur le trône d'Égypte (la 22ìème dynastie pharaonique) ; soit en 950 Avant
Jésus-Christ.
Lhocine Yahia, Professeur
Tirrugza
organise une
Soirée
11 janvier 2003 à 19h 00
Centre du Plateau - 2275, St-Joseph Est
Entrée 10 $
Association de Culture Amazighe Tirrugza
Tirrugza@iquebec.com
http://tirrugza.tripod.com
P r o g r a m m e
Animation et lecture de la déclaration
19h 00 : Yennayer ou Tabburt useggas ou les portes
de lannée.
Conférence en Tamazight par Madjid Benbelkacem.
19h 15 : Chants et danse Chorale des enfants Tafsut.(
troupe de chants et de danse de Kabylie)
19h 45 : Récital poétique par Lhacène Ziani
20h 00 : Chants avec Yacine Kedadouche
20h 30 : Récital poétique avec Lhocine Yahia
20h 45 : Chants avec Rabah Kadache
21h 15 : Récital poétique avec Akli Iâbadene.
21h 30 : Chants en hommage à Chérif Kheddam
par Madjid BenBelkacem
22h 00 : Chants avec Malek Asirem
22h 30 : Pause
22h 45 : Chants variés
01h 00 : Clôture

T I R R U G Z A
40ième Anniversaire de l'indépendance de l'Algérie Tirrugza Rend hommage aux martyrs de lAlgérie authentique Hommage
à Abane
Ramdane Dargaz a Yemma Gouraya !
Samedi 6 juillet 2002 Centre Le Plateau, 2275 rue St-Joseph, Montréal Entrée 15$ (pour les détenus de Kabylie)
Abane Ramdane
Il a marqué la Révolution, mais a été assassiné un 27 décembre 1957, avant de voir lAlgérie libre Lintelligence
assassinée Une des figures les plus marquantes de la Révolution et pourtant les moins évoquées, Abane Ramdane en a été lune
des premières victimes. Il a disparu de la scène politique parce quil refusait le régime des « seigneurs de la guerre ».Né
en 1920 à Azouza, commune mixte de Fort national, actuellement Larbâa Nath Iraten, Abane fait ses études au lycée de Blida.
Après son baccalauréat, il fera son service militaire comme secrétaire dun colonel, puis travaillera également comme secrétaire
de la mairie de Chelghoum Laïd (ex-Châteaudun du Rhumel). La carrière politique dAbane fut brève mais très riche. Commencée
en 1945, elle sera interrompue par cinq années demprisonnement et prendra fin en 1957 où il sera assassiné par des mains quil
croyait fraternelles.Dès 1943, il milite aux côtés de Ferhat Abbas au sein de lassociation les Amis du manifeste et de la
liberté (AML). Les AML ne résistent pas à lépreuve des évènements de 1945. La coalition éclate. En 1946, le mouvement se reconstitue
sous le nom de Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Son but : lindépendance de lAlgérie ; ses moyens
: la mobilisation du peuple. En 1945, la coalition éclate, ne résistant pas aux évènements de 1945. En 1955, Ferhat Abbas
crée lUnion démocratique du manifeste algérien (UDMA). Abane est tenté par ce courant dirigé par des diplômés (avocats, pharmaciens,
médecins, professeurs) mais, réflexion faite, il rejoint le PPA sollicité par Ali Mahsas. En 1950, les autorités coloniales
de lépoque laccusent davoir fourni des anesthésiants aux ravisseurs dun certain Khiari, dit Rechiem, soupçonné d« avoir des
relations douteuses ». Le kidnapping échoue, Abane sera condamné à 6 ans de prison. Très vite, il se fait remarquer par ses
revendications et la dureté de son caractère ; il na pas parlé sous la torture.Entre temps, la Révolution éclate et Abane,
alors détenu à la prison dEl Harrach, sera libéré en janvier 1955. Le directeur de létablissement pénitentiaire connaissant
sa réputation lui accorde une remise de peine ne tenant pas à fournir aux détenus politiques un organisateur ; il sera assigné
à résidence à Azouza, son village natal. Il est aussitôt contacté par son ancien camarade Ouamrane Amer, militant au FLN.
Abane qui a toujours été partisan de la lutte armée adhère au FLN. Il est frappé par les limites intellectuelles et politiques
des dirigeants du FLN. Son premier souci est alors de donner au FLN des structures viables, un programme politique cohérent
et une stratégie révolutionnaire densemble. Organiser le front, encadrer la population et la gagner au mouvement de libération
étaient ses objectifs majeurs immédiats et le recours, si besoin en est, à la violence armée. Comme beaucoup de patriotes,
Abane se trouve confronté à un choix difficile. Rabah Bitat est arrêté, Abane, après sa libération en 1955, devient de fait
le chef du mouvement à Alger. Selon lhistorien Mohamed Harbi, Abane rédige et fait diffuser le 1er avril 1955 le premier grand
tract politique du FLN après la déclaration du 1er Novembre.Lartisan du congrès de la Soummam Après le ralliement au FLN des
centralistes et des oulémas, le FLN acquiert une hégémonie de la représentation politique.Le colonialisme, dès lors, naura
devant lui que les représentants de ceux qui luttent comme porte-parole de la communauté musulmane. Le déclenchement de linsurrection
devenu un véritable mouvement de masse navait pour programme que la déclaration du 1er Novembre. Sur les « six fils de la
Toussaint », seul Krim restait en action. Les autres étant soit arrêtés, soit à létranger ou morts.Pour Abane, seul un mouvement
solidement structuré avec une plate-forme claire est capable de continuer la lutte efficacement. Admis comme le principal
coordinateur du FLN-ALN, il prépare avec Ben Khedda, Ben Mhidi, Krim et Dahlab le congrès qui se tiendra en août 1955 dans
un village de la Soummam. Abane a lui-même préparé, en collaboration avec Ouzzegane, les documents de la plate-forme. Il était
incontestablement le « patron » de cette rencontre historique. La plate-forme est adoptée à lunanimité. Elle aborde tous les
problèmes posés à la révolution, lorganisation, les buts et les rôles de lALN, la tactique politique. Sur le plan organisationnel,
le congrès de la Soummam affirme la primauté du politique sur le militaire et la primauté de lintérieur sur lextérieur. Il
arrache ainsi les principales décisions pour pouvoir diriger efficacement et légitimement la révolution. Après le congrès,
il regagne, selon lhistorien Harbi, la zone autonome dAlger. Hébergé chez Lakhdar Rebbah, Abane le charge de trouver quelquun
pour écrire lhymne national. Lakhdar Rebbah a rencontré Moufdi Zakaria à qui il a fait part de ce projet. Cela a donné Kassaman.
En 1957, il quitte la capitale après le démantèlement de lappareil politico-militaire du FLN par les troupes de Massu. Le
groupe se scinde en deux. Abane se rend au Maroc. Les pratiques policières du groupe dOujda le révoltent. Il ouvre les prisons
et dénonce lesprit féodal. Boussouf ne le lui pardonnera pas.Fort du principe de la suprématie du politique sur le militaire,
il les rappelle à lordre et sen fait des ennemis. En juillet 1957, le CCE (Comité de coordination et dexécution) tient sa
première réunion à Tunis. Abane critique violemment les chefs militaires de la wilaya V et les responsables algériens au Maroc.
Abane ne sest pas aperçu du changement des rapports au sein de l'équipe dirigeante. Cette erreur lui sera fatale. De retour
de Tunis, après le CNRA du Caire, Abane voulait mener la lutte au milieu des djounoud et des militants. Son sort sera décidé
après un voyage secret effectué en Tchécoslovaquie. Dès son retour, il retourne au Maroc, où de la manière la plus lâche,
il sera attiré dans un guet-apens. Des hommes de main létranglent en présence de ses « compagnons ». Cependant, Abane Ramdane
restera dans lhistoire du mouvement national comme un des rares cadres à avoir eu conscience de ce quil voulait faire. Sa
plus grande erreur a été de croire que « les pères de la révolution ne se retourneraient pas contre leurs enfants ». Il la
payé de sa vie. Malika Touazi Sources in Abane Ramdane, Khalfa Mammeri. Les Africains, Abane Ramdane, de Mohamed Harbi
PROGRAMME Algérie : 40 ans plus tard : Tout reste à faire
Hommage à Abane Ramdane Dargaz a Yemma Gouraya !
Animation Idir Bouaboud, Dr en histoire
19H00 Une minute de silence. Sera suivie de lhymne national
19H15 Déclaration
20H00 Projection du documentaire sur Abane Ramdane, de Ahcène Osmani : dargaz ammi. Sera suivie d'un débat de 30mn
Pause qui sera bercée de chants patriotiques amazighs
21H 30 Spectacle à la hauteur de l'événement et de tous les sacrifices des révolutionnaires à travers les siècles. Youcef
Azzoug, Malek Assirem,Rabah Kadache, Karim slamani, Mourad Itim , Madjid Ben Belkcaem, Tafsut
Chanteront la patrie, lAlgérie et la Kabylie en Tamazight.
00H30 Fin de soirée Tirrugza, Association de Culture amazighe de Montréal Tel : (514) 593-1507 - (514) 524- 6395 tirrugza@iquebec.com
Hommage à Tahar Djaout Il neige toujours a Tahar Samedi 15 juin à 19H au Centre AFRIKA 1644, rue St-Hubert, Montréal, Qc, H2L 3Z3 Pour
information (514) 593-1507 ou (514) 524-6395 |
PROGRAMME |
19H30mn |
Projection dun documentaire
: On a tiré sur lécrivain |
20H30mn |
Conférence animé par Larbi
Zouamia, journaliste, sur le dernier livre de Tahar Djaout: Le Dernier été de la raison. Sera suivi dun débat autour du message
de Tahar Djaout et de ses combats multiples dans une Algérie meurtrie mais déterminée à affronter tous les archaïsmes. |
21H30mn |
Mlek Hamadane et Madjid Ben
Belkacem chanteront la chanson de Ferhat mhenni : Ikat Udefel ( Il neige) en guise dhommage aux intellectuels algériens victimes
du terrorisme. |
22H30 |
Fin de la soirée |
STAND DE LIVRES DE DJAOUT |
ce stand qui exposera
certaines uvres de Tahar Djaout sera tenu par La Librairie de Mourad Mahamli : Mosaïque expression. Ceux et celles qui nont
pas encore lu Tahar Djaout sera une opportunité pour eux et pour elles de découvrire un autre génie de la littérature algérienne
et du journalisme algérien.
Tel :(514) 274-6300 www.mosaiquexpression.com |
Bonne soirée |
Tirrugza, Association de Culture amazighe de Montréal Tel : (514) 593-1507 - (514) 524-
6395 tirrugza@iquebec.com |
Hommage à Azzeddine Meddour à
Azzeddine Meddour est mort un 16 mai 2000. Il voulait qu'on programme son documentaire ''Combien
je vous aime'' à la cinémathèque. Chose que Tirrugza avait fait en son vivant pour le 29 mai et il le savait. Il en était très content. Deux ans plus tard, on lui rendra un autre
hommage au sancutaire du 7ème Art: La Cinémathèque. Soyons nombreux et nombreuses à ce RDV!
Combien nous taimons Azzeddine Meddour
''De toute ma vie, je nai jamais vu un documentaire conçu et commenté avec autant de talent et
dintelligence. Mais, pour quoi on ne vous connaît pas depuis longtemps? ''Tels sont les commentaires des Québécois qui avaient
vu le documentaire de Azzeddine Meddour sur la guerre dAlgérie avec la France Combien je vous aime, lors de lhommage qui lui
a été rendu à la cinémathèque québécoise au mois de mai 2000 par lassociation culturelle amazighe de Montréal Tirrugza, deux
semaine après sa mort brutale suite dune longue maladie. Azzeddine Meddour, le Falardeau amazigh algérien, fait partie de
ces réalisateurs berbères qui ont arraché des films en Tamazight (berbère) La montagne de Baya, au prix de leur santé et de
leur jeunesse loin des officiels. Un héritage en or pour la culture universelle et pour la mémoire du peuple amazigh algérien
qui na pas encore obtenu un statut officiel à sa langue chez lui.
Djamila Addar
Quelques infos:
Journal Alfa: Azzedine Meddour, combien il nous aimait... Kabyle.com: La montagne de Baya
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